RETRAITES ET FINANCEMENT : il est où le problème ?

C’est reparti pour un tour, l’on nous parle de passer l’âge légal de départ à la retraite à 63 ans pour bénéficier d’une retraite à taux plein, et à 68 ans, sans décote. Peu à peu l’on insère dans nos esprit que ces mesures sont inéducable et qu’au final chacun devra préparer sa retraite suivant ses moyens car l’âge de départ sera sans cesse repoussé. Si les gens font un petite calcul ils s’apercevront rapidement que c’est le retour à Germinal, car seul les hauts revenus pourrons se payer une retraite, pour les autres se sera le travail jusqu’à leur mort !

La retraite c’est le transfert des richesses de ceux qui travaillent vers ceux qui ne travaillent plus, sans que cela ne dépende le moins du monde du nombre d’actifs ! Si dans les années 60 il y avait trois actifs pour un retraité, si actuellement il y a deux actifs pour un retraité, et si demain il n’y a qu’un actif pour un retraité, ce n’est pas un problème. Grâce aux gains de productivité et au progrès technique un actif d’aujourd’hui produit plus de richesse que trois actifs de 1960 et beaucoup moins qu’un actif de demain. Dans les années 50 il y avait quinze millions d’agriculteurs pour nourrir 40 millions de français, actuellement, il n’y a plus qu’un seul million d’agriculteurs qui nourrissent 65 millions de personnes. Cela grâce aux nouvelles technologies et à un meilleur rendement. Le nombre de personne à nourrir n’est pas dépendant du nombre d’agriculteurs !

La richesse d’une nation se définit par le produit intérieur brut : le PIB. Le produit intérieur brut de la France, c’est à dire la richesse créée au cours de l’année 2014 est évalué à 2 134 milliards d’euros, par comparaison, celui du Royaume-Uni est de 2 232 milliards d’euros, mais pour l’anecdote, le Royaume-Uni prend en compte les revenus de la drogue et la prostitution dans son PIB, contrairement à la France. Et l’on sait que même avec une croissance extrêmement faible de 1,7% par an, le PIB doublera en 40 ans.

Aujourd’hui le PIB de la France est donc de 2134 milliards, auxquels il faut prendre 280 milliards pour financer les retraites et il reste donc 1854 milliards pour les autres dépenses de la nation. En 2054, le PIB sera donc de 4308 milliards auxquels il faudra soustraire 700 milliards pour les retraites, et il restera donc 3608 milliards pour les autres dépenses de la nation : IL EST OU LE PROBLÈME ?

Le problème, c’est qu’une poignée de privilégiés se sont accaparés une grande partie des richesses de la nation. Ce que les travailleurs et salariés produisent disparait dans les poches des actionnaires et alimente les paradis fiscaux ! Les différents gouvernements UMP ou PS déversent des flots d’argent aux grandes entreprises privés sans aucune contrepartie : Le budget de la nation est de 280 milliards d’euros et sur la même période, les aides, subventions, allègements fiscaux, et autre compensation de cotisations représentent 230 milliards d’euros ! On est dans une logique aberrante ou les entreprises privés coutent plus cher aux contribuables que les services et entreprises publics … cherchez l’erreur !

Les médias, journaux, télévision et radio à la solde de la classe dirigeante nous mentent quotidiennement et déversent leur propagande : «qu’il n’y a plus d’argent dans les caisses.». Au moment où Sarkozy dans son projet pour 2017 nous dit il veut supprimer l’impôt sur la fortune, il est bon de rappeler que la fraude fiscale approche les 80 milliards par an. Ce n’est pas loin de deux fois le coût annuel de la dette.

De l’argent il y en a, il y en a même beaucoup. Et c’est en allant le chercher là où il se trouve que l’on pourra payer de bonnes retraites à 60 ans et assurer une protection sociale de haut niveau à l’ensemble de la population ! Et méfiez-vous des bonnes âmes qui vous disent il faut préparer sa retraite, en sous-entendant que le système de financement est à bout de souffle. Le meilleur moyen de préparer sa retraite c’est de se battre pour la garder !

Lire : A PROPOS DES RETRAITES

« C’est en plongeant les masses dans le chaos que les élites peuvent aspirer à la stabilité de leur position »… Léo Strauss

4 réflexions sur “RETRAITES ET FINANCEMENT : il est où le problème ?

  1. On peut lire avec profit ( voire bonheur )  » L’ enjeu des retraites  » de Bernard FRIOT qui fait un bilan
    documenté et vérifiable par tout un chacun .

    • VOTRE COMMENTAIRE résume bien le problème on veut nous culpabiliser pour bosser jusqu’ a 70 ans alors que nos élus au bout de 2 OU 3 MANDATS obtiennent une retraite avec cumul autorisé

      arpontar

  2. SI une vraie taxe TOBIN d’au moins 5% était appliquée aux flux et reflux d’argent a la vente de biens immobiliers en la doublant ou triplant on pourrait obliger la réfection de ces immeubles et avec le rsete aider les caisses de retraite des salariés voir baisser les charges des PME
    AR PONTAR

  3. Je découvre votre blog à propos des très riches,… et des autres notament ceux qui ne travaillent pas pour X raisons (Chômage, maladie, retraite).
    Il serait temps de considérer le travail non à titre individuel, mais de façon collective, car peu de choses se fabriquent par un homme seul, de la conception à la réalisation. La technologie étant plus sophistiquée, les objets fabriqués deviennent de plus en plus le résultat d’un groupe d’humains, et donc, d’une entreprise.
    Tant qu’il a fallut produire plus avec le même effectif, la mécanisation et l’automatisation étaient justifiées, et ont permis d’améliorer des conditions de travail pour beaucoup de salariés.
    Mais depuis quelques décennies, les gains de productivité n’ayant plus de raison d’être, les marchés de biens étant saturés, la compétition s’est déplacée sur celle des marchés boursiers. Il fallait diminuer un outil trop performant, et des coûts tout en augmentant les dividendes. L’homme tel un objet, a servi de variable d’ajustement, on l’a viré d’abord humainement, puis sans prendre de gants, puis on a viré des usines puis on a trouvé des hommes moins chers, mais qui sont loin, et comme le prix du transport est incompressible, on va demander aux hommes qui sont tout prés de travailler pour quasiment rien… Même des gens de gauche, hélas, ont compris cela…

    (je ne parle même pas de tous les emplois que faisons gratuitement sur des distributeurs d’essence, d’argent, des achats internet, peut-être caisses de supermarchés, etc…)

    Si vous regardez ce lien:

    vous pourrez comprendre que la robotique a dépassé le stade du balbutiement et aura une expansion plus rapide que l’informatique individuelle. Je pense que en quelques années le chômage aura largement doublé. En fait des robots feront le travail de l’homme, mais l’homme pourra-t-il vivre?
    La notion que le travail d’un homme doit faire vivre cet homme (même quand il ne travaille plus), est dépassée, de toute façon la philosophie du marché en fait la preuve par le chômage, et cette guerre incessante sur le coût des cotisations (appelées « charges »).
    En fait il faut considérer que le fruit du travail doit faire vivre tout le monde (peut importe qui travaille). Donc tirer du chiffre d’affaire tout ce qui doit faire vivre les hommes, y compris les cotisations, et considérer cela non comme des charges, mais des droits aux entreprises de mettre leurs produits sur le marché, car point de pouvoir d’achat entraîne aucune consommation.
    Toutes les entreprises seront concernées, y compris les entreprises étrangères, et le taux de cotisation qui couvrira le chômage la maladie et la retraite sera recalculé tous les ans et appliqué sur le chiffre d’affaire diminué de la masse salariale (s’il y en a).
    1- toutes les entreprises comprendront qu’il faut d’abord faire vivre les hommes pour qu’elles puissent vivre et participeront plus équitablement à la masse du pouvoir d’achat.
    2- les entreprises du CAC40 participeront plus activement à semer du pouvoir de consommer.
    3- il vaudra mieux faire travailler en France des salaires qui seront déduits, que payer l’équivalent en taxes en plus des salaires chinois (ou autres).
    4- l’idéal serait que la mesure soit européenne, au moins pour un taux minimum accepté par tous les pays. Chaque pays demandant un taux complémentaire (sauf pour ceux qui font une compétition à la connerie néolibérale).
    5- Les PME qui verront leur participation diminuer, pourront embaucher, augmentant le pouvoir d’achat de la France, ce qui profitera à tous.
    6- et donc le chômage commencera à se dégonfler jusqu’à un point d’équilibre ou on ne peut pas payer les gens à ne rien faire (la durée du travail devra varier en fonction du chômage acceptable).
    7- l’état devra prendre la relève et occuper ceux qui restent par de réelles formations, et investir dans les domaines de la recherche les diplômés qui restent en rade.

    La conception du travail doit évoluer sinon l’avidité des capitaux en tuant le travail conduira à une révolution ou à des révoltes incessantes d’affamés (la Tunisie et l’Algérie le démontrent…).
    Si vous contestez ce principe expliquez-moi vos raisons, et si vous le partagez alors il faudra que les politiques s’en empare … vaste programme …
    Avant il faudra, si vous partagez ce début d’idée, en faire de la publicité, et peut-être, si elle partagée par un nombre conséquent, en faire des actions pour l’imposer.

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