D’après l’organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO), plus de 800 millions de personnes souffraient encore de la faim entre 2012 et 2014 (65 % sur le continent asiatique, 28 % sur le continent africain). Ces mêmes populations, soumises aux conséquences dramatiques du réchauffement climatique, voient leur insécurité alimentaire s’aggraver : disponibilité de l’alimentation, accès à cette dernière, son utilisation et enfin sa stabilité. « La sécurité alimentaire existe lorsque tous les êtres humains ont, à tout moment, un accès physique et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive, leur permettant de satisfaire leurs besoins énergétiques et leurs préférences alimentaires pour mener une vie saine et active » (sommet mondial de l’alimentation en 1996).
Les conséquences du réchauffement climatique (températures, instabilité pluviométrique, fréquence et gravité des événements extrêmes, hausse du niveau des océans, fonte des glaciers, etc.) menacent directement la disponibilité alimentaire :
- – dégradation des sols : sécheresses, inondations, salinisation, contamination et épuisement ;
– baisse de production et de rendement : dans les trois dernières décennies, les productions de blé et de maïs auraient été inférieures respectivement de 3,8 % et 5,5 % à ce qu’elles auraient dû être sans le réchauffement climatique ;
– déplacement du poisson, ressource vitale pour environ 3 milliards de personnes, vers les pôles en raison du réchauffement des océans.
– production et distribution (stockage et acheminement) perturbées par les sécheresses, inondations, destruction des infrastructures provoquent pénuries, déplacements de populations et envolées des prix alimentaires.
Un deuxième facteur d’insécurité est la possibilité d’accès à l’alimentation, qui s’aggravera dans les années à venir avec la crise climatique. D’après Oxfam, la demande alimentaire risque d’augmenter de 70 % d’ici à 2050, et les prix alimentaires pourraient plus que doubler d’ici à 2030 : des denrées alimentaires de base comme le riz, le blé ou le maïs pourraient ainsi voir leur prix augmenter respectivement de 107 %, 120 % et 177 %. Cette hausse des prix alimentaires touche plus sévèrement les ménages les plus pauvres des pays du sud, qui peuvent consacrer jusqu’à 75 % de leur budget à l’alimentation, alors que les ménages des pays développés n’y consacrent en moyenne que 10 à 20 % de leurs revenus…
La spéculation sur les matières premières agricoles, l’accaparement des terres, la promotion des agrocarburants conjugués aux manques d’investissement structurels dans les agricultures paysannes ne feront que pousser des centaines de millions de personnes dans la pauvreté absolue, en particulier les femmes et les habitants des villes surpeuplées.
Ajoutée à l’extension de certaines maladies et à l’insuffisance d’accès à l’eau potable, l’insécurité, c’est aussi la pollution des ressources hydriques qui réside aussi dans l’utilisation de la nourriture : menaces sur la qualité, la valeur nutritionnelle, les contaminations par des mycotoxines, attaques d’insectes ravageurs…Sans une garantie de stabilité qui ne peut être assurée que par la souveraineté alimentaire, de graves crises alimentaires sont à prévoir, avec bien entendu leurs lots de réfugiés climatiques et de conflits armés.
Le CO2 ne menace pas seulement le climat, il dégrade aussi les océans menacés par les activités humaines qui s’ajoutent au dérèglement climatique : surexploitation, pollutions de toutes sortes (chimique, plastiques…), extraction de sable, forages pétroliers, pêche profonde, destruction des mangroves (écosystème de marais maritime) pour installer des élevages de crevettes, etc. Une des nombreuses conséquences de l’augmentation des gaz à effet de serre (GES) est l’acidification des océans. Les deux coupables sont le dioxyde de carbone et l’azote d’origine humaine (engrais azotés, moteurs). L’acidité des océans a déjà augmenté de 30 % depuis le début de la révolution industrielle. Et les experts prévoient son doublement d’ici la fin du siècle ! Ajoutée à l’augmentation des températures des océans (plus lente que dans l’atmosphère du fait de l’inertie des océans) mais tout aussi réelle, les conséquences sont catastrophiques pour la vie marine et par conséquent pour la pêche.
Les coraux sont une espèce fondatrice primordiale pour de nombreuses espèces. Leur disparition entraînerait une cascade d’extinctions par perte d’habitat ou de zone de reproduction. Les coquilles des huîtres ou des moules les rendent vulnérables à l’acidification. Outre leur intérêt alimentaire ces espèces jouent aussi un rôle filtreur essentiel, c’est donc la qualité de l’eau qui est menacée.
Le zooplancton est lui menacé par l’acidification, sur les petits crustacés par exemple, mais aussi par le réchauffement. Les zooplanctons d’eau froide sont remplacés par ceux d’eau chaude, dont la masse est beaucoup moins importante. Les zooplanctons sont en bas de la chaîne alimentaire marine, juste au-dessus des phytoplanctons dont ils se nourrissent. Leur réduction a plusieurs conséquences : la prolifération des phytoplanctons non mangés peut conduire à leur mort par manque d’oxygène, et le rejet de méthane, un GES. Évidemment, tous les êtres marins qui se nourrissent de zooplanctons sont affectés, jusqu’aux grands prédateurs marins. C’est donc la ressource halieutique qui est aujourd’hui menacée : une ressource essentielle à la vie de nombreuses populations des régions côtières, ainsi qu’aux 25 millions de pêcheurs et aux 100 millions de familles liées à la pêche artisanale.
« Vous voulez les misérables secourus, je veux la misère supprimée »… V. Hugo
Etrangement, l’ONU ne dit pas un mot sur les OGM. Comme c’est les E.Unis qui financent le plus, il semble que ce soit interdit d’en parler. Cette attitude semble aller de pair avec l’interdiction nationale d’afficher « OGM » sur les produits alimentaires distribués dans les supermarchés américains. Malgré les pressions de la population, la loi ne passe pas. Les producteurs et utilisateurs des OGM, Monsanto en tête, font obstruction ou corrompent les politiciens. Cela démontre que s’ils n’avaient rien à cacher ils n’auraient pas peur des suites de cette loi qui obligerait les producteurs à spécifier dans l’emballage s’ils ont utilisé des OGM.
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les agriculteurs moyens après la disparition des petits se plaignent de manquer de terres a cultiver
la quantité remplace la quantité d’ou toutes ces maladies genre cancer
MEME REFLEXION POUR LES RICHESSES MINIERES DE L AFRIQUE LES DESPOTES AIDES PAR NOS POLITIQUES VEREUX GENRE BISMUTH BALKANY VENDENT DES ARMES MOINS CHERES AUX TYRANS QUI EXPLOITENT LEURS PEUPLES AVEC LE MEME CYNISME QUE CELUI DE NOS ELUS!!!!!!!!!!!!!!! ( 30 % DES AFRICAINS MEURENT ENCORE de FAIM EN 2015 UNE HONTE POUR L UE USA ET CHINE)