LES PAUVRES MERITENT LEUR SORT

L’austérité est là, les classes populaires, les précaires, les chômeurs, bref une nouvelle fois les plus modestes vont être touchés de plein fouet ! Et pourquoi est-ce toujours les mêmes qui doivent payer la note ? Et bien simplement parce qu’ils le méritent. Et oui, si l’on distribue les récompenses au mérite, et bien il en est certains qui méritent amplement ce qui leur arrive. Et je crois sincèrement qu’il mérite encore beaucoup plus ! Les prochains gouvernements vont le confirmer !

Demain ils iront grossir les rangs des travailleurs pauvres ou des SDF. Ils ne peuvent déjà plus se soigner correctement, se chauffer lorsqu’il fait froid, ils subissent l’augmentation du coût de la vie, et font face à l’incertitude de leur avenir et celui de leur enfants. Les classes populaires sont en difficulté, et ce n’est pas fini, le système les opprime et ils soutiennent le système, pour eux l’affaire est classée : il n’y a pas d’alternative ! Leur combattivité, ils la mettent au service de leur équipe de foot et leur agressivité contre celui qui aurait l’audace de rayer leur voiture. Leur frustration, ils la retournent envers d’autres pauvres. La jalousie et la bêtise sont leur pain quotidien, ils adulent les riches et méprisent les pauvres : c’est-à-dire qu’ils se méprisent eux même !

Lorsque l’on est incapable de se prendre en mains et que l’on se contente d’attendre le sauveur suprême, il ne faut pas venir se plaindre. Si l’on refuse de se battre, il ne faut pas être étonné d’avoir perdu avant de livrer bataille ! Prés de 50% n’iront pas voter et les autres voteront pour des professionnels de la politique, Sarko, Bayrou, Hollande ou Mélenchon ? A moins que ce ne soit pour Marine élevée depuis son plus jeune âge au biberon du Front National ! Si quelqu’un qui vient de leur milieu, leur propose d’essayer d’améliorer leur situation, les pauvres lui rient au nez : ce n’est pas possible, c’est comme ça, on ne peut pas faire autrement !

Les pauvres ne veulent pas s’occuper de politique et préfèrent que d’autres décident pour eux, très bien c’est ce qui se passe, et donc c’est ce qui leur convient. Mais alors pourquoi râlent-ils, tout est pour le mieux, non ? Pourtant ils ont été exploités par la droite, abandonnés par la gauche, mais ça ne fait rien ils sont contents ! Chacun a sa place, eux ils se contentent de survivre et de rentrer la tête dans les épaules, espérant une intervention divine !

Bouche bée devant l’écran plasma qu’ils ont acheté à crédit, ils écoutent le discours stéréotypé du candidat qui leur promet ce qu’il ne tiendra pas. Ils le savent, ils le connaissent, ils ont déjà voté pour lui dans le passé, mais ça ne fait rien, il passe bien a la télé et il a la prestance d’un président. N’est ce pas le plus important, dans notre société on juge une personne sur son apparence, pas sur ces actes ! Il y a toujours eu des pauvres, et des riches pour les faire travailler. Les pauvres essaient d’être aussi heureux qu’ils peuvent l’être, ou du moins le moins malheureux possible. Ils savent qu’ils ne méritent pas plus !

Ils ont horreur du changement et préfèrent voter pour ceux qui les exploitent, au moins ils savent où ils vont, l’incertitude leur fait peur. Cette peur de perdre le peu que l’on a, cette peur de se retrouver SDF, déjà qu’ils sont exclus de cette société d’abondance et de surconsommation, ils n’ont pas envie de descendre encore plus bas. Il faut faire attention et ne pas trop en demander, ailleurs il parait que c’est pire !

Les plus pauvres s’appliquent même l’autocensure : ils ne vont pas à une réunion syndicale pour ne pas déplaire à leur patron ou au petit chef qui les commande. Et encore plus fort, ils n’osent pas aller à une réunion politique car si le maire de la ville qui n’est pas du même bord l’apprend, ils ont peur que leur quartier ne soit laissé à l’abandon… On leur dit que s’il y a des riches, c’est qu’ils le méritent et donc partant de là, les pauvres méritent leur sort !

Yan HAMAR

« L’on ne sait pas ce que l’on doit le plus admirer, la ruse des dirigeants ou l’idiotie des gouvernés! »…TCHOUANG TSEU

6 réflexions sur “LES PAUVRES MERITENT LEUR SORT

  1. C 1 peu vrai ce qui est dit plus haut. Mais là n’est pas le principal problème. là où le bât blesse c que les médias ne donnent la parole qu’à ceux qui st des professionnels de la politique et qui de fait appliquent ce que les pouvoirs financiers leur dicte.
    Pourtant il existe des gens qui ont de bonnes idées et qui pourraient aisément rivaliser avec les carriéristes que vs connaissez si d’aventure, ils pouvaient s’exprimer.

    • t’as rien compris à ce que tu viens de lire, toi…
      concrètement : tu arrêtes de poser des questions et tu penses par toi même; tu arrêtes d’attendre qu’un autre trouve des solutions, à ta place, à tes problèmes. tu arrêtes d’obéir bêtement à toute forme d’autorité.

  2. La paille et la poutre. Combien on entend encore aujourd’hui stigmatiser le peuple allemand d’avoir « laisser faire » Hitler, combien je peux lire de commentaires qui reprochent amèrement, hargneusement parfois, aux Grecs de ne pas se révolter.
    Mais quand il s’agit de prendre son destin en main ici, tout d’un coup c’est une autre planète… personne n’est concerné… les plus virulents s’apprêtent à aller faire du théâtre de rue à la Bastille, rejouer cet épisode de l’histoire pendant lequel le peuple instrumentalisé a permis à la bourgeoisie d’évincer les aristos, avant d’établir la terreur, et ce qui s’ensuivit…
    Mais cela n’empêche, la question reste « Qui est responsable in fine »
    Des choix ont été fait : démantèlement de l’éducation, une télévision qui correspond à des lavages de cerveaux, une sous-culture qui rapporte beaucoup à quelques-uns et abruti les autres, société du tous dépressifs, tous sous traitement médical, plutôt que de se demander pourquoi une partie de la population souffre de trouble de santé mentale,…
    Qui a fait ces choix,qui a accepté de les mettre en œuvre au détriment des populations. Qui parle de croissance et de production de richesse quand une grande partie du pouvoir d’achat est consacré à des produits qui ne valent pas mieux que la verroterie proposée aux indiens… qui a répandu des termes comme exclus comme s’il y avait une marge et ses limites qui séparent des gens qui vivent dans le même monde sinon dans la même société, qui promeut le mot richesse pour ce qui était un appauvrissement généralisé, progrès – comme un universel du bien – pour celui de la destruction de la biosphère et de la misère du « plus grand nombre », qui parle de démocratie et de liberté quand il s’agit de guerre, de pillage et d’asservissement
    Alors ce qui est dit dans ce texte, mille fois oui, parce que cela doit être dit, non comme une vérité absolue mais comme une composante incontournable de la réalité présente qui mérite notre colère pour autant qu’une fois énoncée, dans ses effets elle ne se trompe pas de cible.

  3. Quand on est baigné dans un système, il est très difficile d’en envisager d’autres. C’est pour moi l’explication principale de l’absence de réaction des classes populaires. La propagande libérale est plus efficace que ne l’était la propagande communiste pour imposer une vue unique…

  4. Il faut penser bien fort, réfléchir avec la sono : les abstentionnistes ne sont pas indifférents à la politique, au contraire. C’est eux qui sont lucides et expriment le mieux leur prise de position : la démocratie est un théâtre, une sorte de carnaval et les cocus sont ceux qui votent.

    Une nouvelle élection? Ils écoutent, regardent, lisent, se passionnent, débattent, discutent, se mettent en colère. Mais bon, celui qui serait satisfait de nos présidents, maires, députés et sénateurs, auraient besoin de consulter…

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