MENTEUR ET MANIPULATEUR

Sarkozy a pris un air grave pour annoncer sa candidature et se permettre d’affirmer qu’il a besoin de nous tous. Il joue les pères de familles et parle de valeurs alors que  les seules valeurs qui comptent pour lui sont les valeurs boursières. Il a toujours privilégié la rente au travail. Le travail, c’est pour les pauvres, la rente pour les riches, le président de tous les français n’a jamais mélangé « les torchons et les serviettes » ! Ses valeurs de campagne ne sont que poudre aux yeux. Il vient faire son show devant la France d’en bas, la France qu’il a saignée pendant cinq ans. Son bilan pour la classe ouvrière est catastrophique : huit millions de pauvres, trois millions de précaires, trois millions de temps partiels, cinq millions de chômeurs, et des salaires de misère pour la majorité des salariés.

Il veut redonner la parole aux français alors qu’il a passé cinq ans à ne pas nous écouter ! Les français qui ont la parole sont ceux d’un cercle bien fermé. Le reste de la population ne fait que suivre et subit sans aucune consultation. Il veut un référendum sur le chômage ! Et le résultat du référendum sur le traité constitutionnel, il en a fait quoi ? Il nous reparle de la « valeur travail » ! Il veut qu’on lui rappelle Jean Sarkozy qui n’arrive même pas à valider sa licence et qui voulait diriger le plus grand quartier d’affaires d’Europe parce qu’il est fils de… ? Cet homme sait manipuler les français, il l’a prouvé en se faisant élire une première fois. Qui se souvient de la phrase « je ne laisserai personne sur le bord de la route », de sa parole donnée aux ouvriers de gaz de France comme quoi « jamais GDF ne sera privatisée », de sa déclaration « Dans les deux ans, plus personne ne dormira dehors » ? L’action qu’il a menée dés son élection dispense de commentaire ces mensonges absolus.

Après dix ans de pouvoir, après avoir été le ministre le plus puissant de France puis président de la République, après que ses amis aient fait main basse sur l’essentiel des journaux, chaînes de télévision et de radio, après avoir réussi à empoisonner l’atmosphère de ses obsessions sécuritaires et anti-pauvres, après avoir pu faire la politique qu’il voulait,   jamais le pays n’a été aussi endetté ! Jamais, depuis la Seconde Guerre Mondiale, la France ne s’est appauvrie aussi rapidement. La faute de la crise ? Pas seulement. Nicolas Sarkozy aura beau dire qu’il a été victime de circonstances exceptionnelles, des subprimes ou de la montée des dettes européennes, il lui faudra bien reconnaître que sa politique, ses déclarations et ses mesures au coup par coup, n’ont été que du vent. En multipliant les cadeaux aux plus riches, aux grosses sociétés et en se privant volontairement de rentrées fiscales le Président a vidé consciencieusement les caisses publiques. L’explosion de la dette est le résultat de l’orientation politique voulue par lui et ses amis.

Simple coïncidence ou partition bien réglée, déjà dans l’après midi le Medef avait annoncé ses propositions en vue de la campagne présidentielle. Règle d’or, baisse des charges patronales, relèvement de l’âge de départ à la retraite, dégressivité de l’indemnisation chômage…, ce cahier de doléances ressemble sans ambigüité au programme de l’UMP. Pour ceux qui n’en ont pas eu assez en cinq ans, ou qui sont prêts à travailler cinq ans de plus et accepter encore plus de régressions sociales, il n’y a pas de problème : votez pour lui, il ira au delà de vos espérances !

Cet homme osera tout pour tenter de se faire réélire. Hier il chassait sur les terres de la gauche, aujourd’hui il laboure celle du FN. Il dira une chose aujourd’hui et le contraire demain, selon les interlocuteurs auxquels il s’adresse. Il sait jouer sur l’émotion plutôt que la raison, afin de faire accepter des mesures démagogiques. Si lui a besoin des français, les français eux ont besoin qu’il parte afin de ne pas le laisser terminer le travail de démolition de la société française qu’il a entrepris avec la complicité de sa majorité. Il est temps de remettre l’humain au centre des préoccupations et de mettre l’économie au service de l’humain, alors que la réalité est inverse. Voter pour lui lorsque l’on est chômeur, ouvrier, employé, précaire, cadre moyen, artisan, commerçant ou même patron d’une PME, c’est se mettre dans la même position qu’un lièvre ou qu’une carpe qui voterait pour la liste « Pêche, chasse, et tradition ».

« La politique est le moyen pour des hommes sans principes de diriger des hommes sans mémoire »…Paul VALERY

7 réflexions sur “MENTEUR ET MANIPULATEUR

  1. Ce n’est pas si compliqué que ça de faire une autre politique, les richesses sont là, elles existent ! (Il suffit de le vouloir !) car il faut juste une meilleure répartition de ces richesses ! Je ne peux accepter de lire (ou d’entendre) que la Gauche n’est pas honnête et sincère ! Hollande et encore plus Mélenchon proposent autre chose que la droite (que les droites) Les communistes sont tant diabolisés depuis si longtemps, que seule une politique comme celle d’Hollande peut être votée par le peuple français, malheureusement ( par rapport à Melenchon) mais je sens, JE SAIS que Hollande est quelqu’un de sincère et que s’il passe dimanche il fera tout ce qui est en son pouvoir pour son peuple ! Et s’il est enfin président, son pouvoir, ses pouvoirs seront grands ! Et je pense que si Mélenchon n’était pas sincère, il serait beaucoup plus facile et productif pour lui d’oublier son amour pour les peuples arabes !…

  2. Pardon, mais j’insiste. Il y a très certainement des crimes et des complots à imputer à Staline et au stalinisme. Pour autant aucune étude scientifique n’a analysé la période soviétique sérieusement ni complètement.

    On s’est d’abord servi de l’approche critique de Trotsky, le premier à dénoncer les déviations de la Révolution soviétique. L’Occident savait très peu de choses sur la réalité soviétique, ce qui ne l’a pas empêché, jusqu’à Kroutchev, de répandre des approximations à la louche. Kroutchev est le 2nd soviétique à dénoncer les crimes du stalinisme. Mais Kroutchev est aussi celui qui oriente l’URSS sur la voie de la contre-révolution qui s’achèvera en 1991. Sa dénonciation des crimes staliniens n’est pas sans arrière-pensée ni intention.

    De 1917 à 1991, la propagande occidentale n’a cessé de caricaturer la réalité soviétique alors qu’elle n’avait pas les informations lui permettant de mener cette guerre idéologique.

    L’Histoire de l’URSS doit faire l’objet d’examens et d’analyses sur la base des archives existantes. C’est ce que font des historiens anglais ou américains, à telle enseigne qu’on les proclame « staliniens ». Pourquoi? Parce qu’il n’offre pas du tout le même regard sur le stalinisme que celui auquel on est habitué depuis Trotsky et par la CIA.

    Je ne nie rien et pas davantage ce qui incline à penser qu’il y eut des crimes, des procès, des complots et des purges. En France, Annie Lacroix-Riz, historienne de l’Histoire contemporaine, spécialiste de la période du 1er demi 20ème siècle, a déjà prouvé l’inanité des crimes de Staline en Ukraine et en Pologne.

    Elle cite toute une bibliographie d’historiens anglo-saxons qui renvoie aux travaux concernant la période soviétique stalinienne. D. Losurdo s’est penché de même sur cette « légende noire ». Il relativise, réinscrit le personnage dans le contexte historique et conclut par une sorte d’invitation à la prudence quant à une pensée définitive à son sujet.

    Le communisme mondial a intériorisé la culpabilité de la période stalinienne, il s’ensuit que beaucoup de partis communistes ont évolué vers le réformisme, n’osant plus être révolutionnaires au sens marxiste et léniniste. Il sont en voie de social-démocratisation. Ce qui prouve que la question stalinienne est chevillée à la problématique communiste pour aujourd’hui et demain. Si l’on est révolutionnaire (et il faut l’être en ce moment), on se doit d’épuiser l’Histoire soviétique et stalinienne par une approche critique exhaustive et scientifique et non de se contenter de l’apport trotskiste, kroutchévien ou de la CIA. Les historiens et les communistes ne peuvent pas rester dans le flou contre-révolutionnaire…

  3. « La campagne de propagande a fini par disqualifier le stalinisme ». Faux ! Il s’est disqualifié lui-même et c’ est lui qui a disqualifié le communisme. La propagande n’ a fait qu’ utiliser les « arguments » qu’ il lui a fournis en abondance …

  4. Parler de mensonges et de manipulations, c’est introduire la morale dans la politique. Or la politique doit rester amorale. Stigmatiser Sarko comme menteur et manipulateur, c’est le rendre immoral. Ce qui, par contre coup et contraste, laisse entendre que s’il l’est, lui, menteur et manipulateur, les autres ne le sont pas ou le sont moins. Ils le seraient à dose assimilable.

    Or la politique que subissent les Français est la même que celle que subissent les Grecs, les Italiens, les Espagnols, bref, les Européens et autres occidentaux.

    La droite comme la gauche ont vanté l’avenir radieux de l’Europe. Le PS a été aussi actif, sinon plus, à vouloir européiser le pays. Si ça, ce n’est pas un mensonge et une manipulation, qu’est-ce c’est? Regardons, constatons : l’Europe, c’est la dictature financière et capitaliste, financière car capitaliste. Ce à quoi on assiste est proprement ahurissant : l’Occident par en guerre(s) contre le Moyen, visant les marchés africains et asiatiques. Son objectif réel est de vassaliser la Chine et la Russie. Ce à quoi on assiste, c’est à l’étranglement des partenaires de ces 2 pays. Dans le même temps, l’Occident étrangle ses peuples, les appauvrit et les ruine.

    La campagne de propagande anticommuniste et antisoviétique étalée sur 70 ans a fini par disqualifier le stalinisme et évincer le mouvement communiste mondial. Aujourd’hui, les peuples se retrouvent seuls et affaiblis, subissant la déferlante ultralibérale de la fameuse mondialisation. Il n’y a plus le contre feu révolutionnaire, syndical et défensif, politique et offensif pour guider les masses hors de l’impasse capitaliste historique.

    Sarko ment et manipule, certes. Mais plus fondamentalement, c’est l’ensemble du système socio-économico-politique qui ment et manipule. Aussi bien Hollande que Sarko, Bayrou ou Villepin. Nous subissons la loi de tout un système, pas seulement d’un homme. Ce système qui a commencé avec l’american way of life vs le socialisme et qui termine avec les milliardaires de Wall Street, les subprimes et les cures drastiques d’austérité.

  5. Laissons tomber les masques et regardons les choses en face
    Marine Le Pen sera au deuxième tour…
    Pour les observateurs, une seule galère, un seul mystère :
    La couleur de l’adversaire : la droite lâche ou la tâche à gauche.
    La droite est lâche Depuis quand ? Depuis qu’on a décidé d’ouvrir les yeux
    J’affirme qu’elle est plus Lepeniste que marine, plus mariniste que Le Pen…
    On nous a dit que la droite fait les yeux doux aux électeurs frontistes
    Qu’elle muscle toujours son jeu à la veille des élections pour voler les voix de l’extrême droite
    Ce n’est pas la vérité… la droite ne cherche pas de nouveaux rivages mais à montrer son vrai visage… celui de l’extrême droite. Mais elle n’a pas le courage de s’affirmer en affirmant les mêmes thèses : Celles de Marine qui ne fait rien d’autre que lui permettre d’afficher sa vraie couleur… d’affirmer ses vraies valeurs…
    Moralité qui se moque de la morale : il n’y a pas d’autre droite que l’extrême droite.
    Pas d’autre tétine que Marine. Prétexte idéal pour faire défiler le texte réel.

    Quant à la tâche à gauche, c’est un peu plus complexe. Aucun rapport sérieux entre la gauche et l’extrême gauche. Là il y a un vrai fossé… la gauche n’a même plus le cœur à gauche… c’est une rose qui n’est même pas foutue d’être rouge !
    Je l’appelle la Gauche Bayrouth… qui va de Villepin à Hollande en passant par Bruxelles avec les yeux rivés sur le centre de partout et la circonférence de nulle part, parce que ces gens là, monsieur, ne sont nulle part et ne veulent aller nulle part… ils sont juste bons pour l’alternance… le mouvement pendulaire entre eux et eux-mêmes.
    Ils veulent le pouvoir… parce qu’ils ne savent pas ce que c’est que vouloir.
    Plutôt que gagner le ciel, ils préfèrent perdre en gardant les pieds sur terre. C’est une façon de parler pour dire qu’ils n’ont plus d’idéal…

  6. Nicolas Sarkozy est un BONIMENTEUR !!! Il travaille UNIQUEMENT pour sa caste!!! Je le trouve plus dangereux que LEPEN ! Aux urnes citoyens !!! Virons-le dès le 22 avril !!!

  7. Comment faire autrement, lorsqu’on est chef d’Etat, ou qu’on aspire à l’être, pour ne pas mentir ni manipuler? Soit on se livre à des promesses qui ne seront jamais tenues, soit on tient le langage clair de la réalité.

    Tenir un tel langage reviendrait à oeuvrer à la prise de conscience de l’opinion. Mettre en regard les revenus patronaux, les revenus des travailleurs et la courbe du chômage, en insistant lourdement : c’est par la seule lutte que les salariés parviendront à imposer la défense de leurs intérêts. Pour y parvenir, ils devront occuper les rues et les lieux de travail, exiger une autre orientation politique. Non seulement concernant les salaires et le pouvoir d’achat, mais encore l’emploi et, plus largement, une amélioration des conditions de vie : plus de service public et donc d’hôpital, d’école, de transport, etc….

    Les candidats actuels usent donc du mensonge et utilisent les media complaisants pour mener à bien cette entreprise de « séduction ». Du coup, ce n’est pas tel ou tel candidat qui trompe, leurre et abuse, mais l’ensemble de la société capitaliste qui vit qutotidiennement sur et par le mensonge et le faux semblant.

    Même la démarche de Mélenchon n’est pas sans poser problème. Il demande une délégation de pouvoir, une passivité des citoyens et n’appelle pas à la lutte active sur le terrain. Il risque de rédupliquer l’illusion de l’Union de la Gauche : faire croire que le changement n’est jamais que l’histoire d’un seul scrutin. On sait déjà ce que ça a donné…

    Pendant ce temps-là, la crise s’aggrave et l’extrême-droite récupère les déçus de ceci et de cela…

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